20 000 espèces d’abeilles existent sur Terre. Nous n’en observons pas moins de 1000 espèces différentes en France. En Europe, l’Apis mellifera est l’espèce la plus représentée, car elle produit du miel alors que de nombreuses espèces non domestiques n’en produisent pas.
Abeille, la vie dans la ruche
Les abeilles sont des insectes hyménoptères, végétariens et butineurs. Ces abeilles butinent de fleur en fleur pour trouver de la nourriture. Elles peuvent ainsi récolter le nectar, la propolis, le miellat et le pollen.
Les abeilles possèdent 4 ailes reliées 2 à 2 qui leur permettent de voler. Elles possèdent 4 pattes, 2 mandibules et sont poilues et le plus souvent rayées.
Les abeilles domestiques sont les plus connues, car elles produisent du miel et vivent en essaim, mais il en existe beaucoup d’autres. Les abeilles sauvages sont solitaires et creusent de petits nids dans le sol. D’autres espèces vivent en communauté avec une entrée de nid commune, mais possèdent leurs propres cellules qu’elles ne partagent pas. Mises à part les abeilles domestiques, les autres abeilles ne produisent pas de miel, mais des substances propres à leur propre survie.
Apis Mellifera, un espèce qui produit du miel
Les abeilles domestiques vivent en colonies appelées essaims composés de 3 castes. La reine qui est la mère de toute la colonie. Dès la disparition de la reine précédente, une larve est spécialement élevée pour être reine qui éliminera ensuite tous les œufs pouvant produire une reine. La reine effectue un vol nuptial juste après sa naissance et se fait féconder par certains mâles de la colonie. Elle possède une spermathèque qui se remplit à cette occasion pour toute la vie de la reine (3 à 5 ans). Elle passera le reste de sa vie à pondre et ne sortira de sa ruche que lors d’un essaimage (division de la ruche).
Les ouvrières qui assurent l’entretien de la ruche ainsi que de son ravitaillement et de sa maternité. Elles vivent entre 1 et 10 mois en fonction des époques et prendront successivement en charge toutes les tâches de la colonie. Quand la reine pond, toutes les larves sont identiques, mais la nourriture donnée par les nourrices déterminera de la naissance d’une reine ou d’une ouvrière.
Les mâles appelés faux-bourdons dont le seul rôle est la fécondation de la reine. Ils naissent d’un œuf non fécondé de la reine.
Pour garder une cohésion dans la ruche, les reines émettent une hormone respectée et suivie par tous appelée la phéromone. L’absence de phéromone par la mort de la reine incitera les nourrices à changer la nourriture des larves afin d’élever une nouvelle reine.
Un essaim en bonne santé comporte entre 40 000 et 60 000 abeilles l’été. Si la reine pond suffisamment et que la nourriture alentour est suffisante, la reine pond plus d’œufs et la colonie devient surpeuplée. Dans ce cas, l’intelligence collective incite les nourrices à produire une seconde reine pour que l’essaim se divise. Ce processus est appelé l’essaimage. Lorsque le processus est arrivé à son terme, la première reine part de la ruche avec la moitié de la colonie laissant ainsi la nouvelle reine avec l’autre moitié de l’essaim. La vieille reine va ainsi se déplacer pour trouver un autre endroit propice au développement de la colonie.
Les types d’abeilles domestiques
Il existe 5 races d’abeilles domestiques communes en Europe. L’abeille noire (Apis Mellifera Mellifera), l’abeille italienne (Apis Mellifera Ligustica), l’abeille caucasienne (Apis Mellifera Caucasica), l’abeille carnolienn (Apis Mellifera Carnica) et l’abeille Buckfast.
À ce jour en France, les abeilles noires et les buckfast dominent dans les exploitations. Les abeilles noires plus agressives et plus dynamiques produisent plus de miel, mais les abeilles buckfast plus calmes sont souvent préférées pour éviter des désagréments aux riverains.
Les différents types de ruches
Les abeilles domestiques habitent dans des abris aménagés pour elles appelés ruches. L’intérieur de la ruche est formé de rayons composés de cellules hexagonales de cire. Les abeilles utilisent ces cellules pour le stockage du miel et du pollen, mais aussi pour la ponte des larves et des œufs.
Il existe les ruches traditionnelles faites en tronc d’arbre et en paille ainsi que des ruches modernes que les apiculteurs ont fait évoluer avec l’évolution des pratiques apicoles. Il existe des ruches verticales modulaires dont l’extension pour la production de miel se fait de manière verticale (les plus connues sont les ruches Dadant, Langstroth ou Warre) et des ruches horizontales dont l’agrandissement se fait de manière horizontale (la plus connue la ruche kenyane).
Les ruches modernes sont composées d’un corps qui est l’endroit privé des abeilles avec notamment la ponte des œufs et la réserve de miel pour passer l’hiver et des hausses qui sont posées par l’apiculteur lorsque le corps de ruche est plein de façon à stocker l’excédent de miel produit par les abeilles. Ce sont ces hausses qui seront ensuite récoltées pour en extraire le miel.
Toutes les ruches possèdent un toit et des murs étanches protégeant ses habitants et les réserves des conditions extérieures. Elles ont enfin une porte et parfois une plage d’envol leur permettant les allées et venues nécessaires.
Les faux amis
Tout comme nos abeilles, les bourdons sont des insectes végétariens et butineurs. Ils sont donc aussi utiles que les abeilles dans la pollinisation des fleurs, mais ne produisent pas de miel.
À l’inverse des abeilles, nous avons les guêpes et les frelons qui ne sont pas des insectes pollinisateurs. Ils se nourrissent de produits sucrés comme les fruits et les nectars, mais pas uniquement. Ils se nourrissent également de larves et d’autres insectes. Ils sont même parfois nécrophages. Ces insectes sont dangereux, car ils coordonnent leurs attaquent pour se nourrir et pour se défendre. On les retrouve souvent autour des ruches domestiques pour se nourrir, mais ils peuvent être extrêmement dangereux pour l’être humain s’ils se sentent menacés.
Les abeilles et les bourdons ne sont donc pas dangereux pour l’Homme, car ils butinent pour se nourrir et ne piquent que lorsque nous mettons en danger la colonie alors que les guêpes et les frelons auront plus tendance à venir au contact de l’Homme s’ils y trouvent un intérêt et n’hésiteront pas à piquer, car ils n’en meurent pas.